C’est dans les ors de la République, dans les prestigieux salons du Sénat, que s’est tenue l’Assemblée générale du Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) le 12 mars dernier. Un cadre digne des enjeux auxquels s’attaque la démarche syndicale des cavistes. C’était l’objectif du Président Legrand, plus que jamais soucieux de défendre et promouvoir une culture du vin basée sur l’excellence, la santé et l’esprit.
L’engagement de chacun est nécessaire
Autour de lui, une équipe d’administrateurs toujours très impliqués que le président remercie chaleureusement pour leur volontarisme et leur intelligence collective. Ce sont ces valeurs qui construisent l’unité entre les différents modèles de cavistes. Chacun parvient en effet à faire vivre ses singularités au sein du SCP ce qui motive pour travailler ensemble à des objectifs communs de plus de plus brulants.
C’est cette unité de mieux en mieux coordonnée et efficace que salue M Eudes Morgan, en tant que Directeur-général de l’enseigne Nicolas (qui représente 8% de la profession), mais aussi en tant que Secrétaire Général du SCP. Se faisant l’écho de ses confrères des autres groupements de cavistes membres du SCP, il rappelle l’intérêt pour des réseaux comme le sien de s’investir dans la démarche syndicale et d’y apporter leurs propres forces de frappe. La puissance des réseaux est en effet très utile lors des bras de fer, pour défendre ce que tous les cavistes, indépendants, franchisés, réseaux intégrés, partagent en tant que commerces spécialisés de ventes au détail de vins et alcools : des parts de marché à développer, des charges élevées, des stocks à financer, une visibilité difficile, des concurrences qui fragilisent les marges. Il se réjouit donc d’annoncer qu’en 2017, le SCP a comptabilisé 1355 points de vente soit 248 points de vente de plus qu’en 2016 (+ 22,3%). Avec 453 points de vente , soit +56%, c’est la famille des cavistes indépendants qui a le plus progressé en 2017, ce qui révèle l’adhésion croissante des cavistes aux valeurs et actions mises en place par le SCP. Mais l’heure n’est pas à l’auto satisfaction et bien au-delà d’un bilan à date, les cavistes présents à l’AG ont surtout évoquer les positions et stratégies à mettre en œuvre pour faire avancer la cause des cavistes.
Le Conseil d’Administration du SCP
- Président : M. Y. LEGRAND (Le Chemin des Vignes – FCI)
- Vice-président : M. P. JOURDAIN (Caves Max Jourdain – FCI)
- Vice-présidente : Mme C. RICHARD-SAÏER (Intercaves)
- Secrétaire-Général : M. E. MORGAN (Nicolas)
- Trésorier : M. O. REYNAL (Caves du Roussillon – FCI) qui prend la suite de M. Patrice JEROME. Une place d’administrateur est donc vacante pour un réseau de caviste et sera prochainement attribuée.
Administrateurs :
- M. D. FENOUIL (Repaire de Bacchus)
- M. J. GUILLUY (La Vignery)
- M. C. MENDLER (Art du Vin – FCI)
- M. N. TAYOL-GUYOT (Caves Guyot – FCI)
- M. G GODDARD (FNDECB)
- La belle progression des adhésions est due à plusieurs paramètres : à l’apport conséquent de cavistes adhérents de la Fédération des Cavistes Indépendants (FCI) d’abord ainsi qu’à de nouveaux adhérents incités à rejoindre la démarche syndicale par les actions de communications mises en place pour faire rayonner les cavistes.
- C’est notamment le cas du site des cavistes qui, dans sa partie grand public mise en ligne fin 2017, permet dorénavant de mettre en avant sa boutique et de lui associer des informations utiles aux clientèles ;
- Vif succès aussi de l’opération Découverte de Bordeaux proposée à l’automne pour booster les vitrines et communications des cavistes (et reconduite en 2018) et qui a motivé de nombreux cavistes à nous rejoindre ;
- D’autres ont décidé de rejoindre le SCP afin de participer au concours du meilleur Caviste de France 2018.
Le renouvellement déjà bien avancé de ces adhésions en 2018 est un signal positif qui démontre que la communauté Caviste comprend le travail qui est fait. Rappelons que le Syndicat des Cavistes Professionnels est un très jeune syndicat patronal puisqu’il a été créé en 2011 et qu’il rassemble donc déjà près d’un quart de la profession.
Garantir l’indépendance
Si la forte augmentation des adhésions est favorisée par une cotisation délibérément très faible, pour ne pas décourager des entreprises cavistes bien trop souvent fragiles, c’est parce que le modèle de financement du SCP est très innovant par rapport aux autres appareils syndicaux patronaux.
Il repose notamment sur le soutien du club de partenaires Vino Semper, un soutien de principe salué par les administrateurs du SCP qui en rappelle les termes : accompagnements et écoutes réciproques entre cavistes et partenaires-privilégiés mais aucun engagement au référencement ou commercial. Le SCP et ses membres sont totalement libres de leurs positions.
L’heure est cependant à s’interroger sur d’autres moyens permettant de s’affranchir de ces subsides, ne serait-ce que pour ne pas avoir besoin de privatiser les statistiques fournies aux partenaires-privilégiés membres du club Vino Semper (voir liste dans article ci-dessous) en contre partie de leur soutien.
Selon M. Morgan, il serait en effet utile de diffuser plus largement ces statistiques (produites par EQUONOXE et de ce fait complètement maitrisées par les cavistes) tant elles aident les fournisseurs partenaires qui les reçoivent à bien mieux comprendre et donc travailler avec les cavistes. « Elles seraient aussi utiles à d’autres fournisseurs, pourquoi pas étrangers, qui jusqu’ici ne calculaient même pas les cavistes et qui grâce à ces éléments seraient forcément incités à intégrer les cavistes à leur stratégie nationale. »
« Pourquoi ne pas concevoir des synergies de services avec les autres métiers de la confédération », suggère le délégué-général de la FNDECB G Goddard, qui confirme le caractère novateur de ce « service statistique » : il pourrait aussi être utile aux stratégies syndicales de développements des autres types de commerces de proximité qui, comme les cavistes, sont fragilisés par leur atomicité et leur manque d’existence quantitative.
Des pistes qui s’ouvrent mais qui pour l’instant restent hypothétiques vu le tsunami qui s’annonce du fait des financements divisés par six pour la fédération professionnelle : c’est en effet en 2018 que vont être appliquées les nouvelles bases recalculées à partir de la représentativité 2015 (voir encadré ci-dessous).
Consolider l’unité pour faire face aux principaux enjeux
L’enjeu est en effet vital pour les cavistes aussi car il est D’EXISTER, dans un contexte concurrentiel tempétueux qui place les petits cavistes au cœur de grandes convoitises.
Car 2017 a démontré la force et la faiblesse des cavistes. Dotés, grâce à leur énergie et leur diversité, d’une image forte et qualitative, l’atomicité des cavistes les fragilise et les rend facilement instrumentalisables. Les administrateurs du SCP sont régulièrement intervenus en 2017 pour parer aux attaques directes ou sournoises menaçant l’image des cavistes et leurs intérêts.
L »efficacité de ces réactions dépend cependant de la discipline et de la bonne compréhension par tous les cavistes de la nécessité de la jouer collective. Un front commun nécessaire face aux attaques de la grande distribution traditionnelle qui détourne dès qu’elle le peut l’image, qualitative, des cavistes, pour en parer ses rayons Vins.
Face à ces détournements caractérisés, les cavistes doivent, que ce soit dans leurs boutiques ou lorsqu’ils participent à des évènements sociaux ou professionnels, rappeler que ce qui fait le ou la caviste ce n’est pas seulement sa sélection et le soin porté à l’originalité et la qualité de ses référencements, mais c’est de plus en plus sa présence, ses conseils, sa permanence, des valeurs humaines qui rapprochent les cavistes des autres commerces de proximité avec lesquels ils partagent des enjeux communs.
Et qui, rappelle Patrick Jourdain, rend nécessaire de clamer l’identité Métiers partout en utilisant les outils mis à disposition par le SCP, notamment la broche du caviste professionnel qui permet de se faire connaître en tant que Caviste … et reconnaître de ses collègues lors d’évènements sociaux ou professionnels.
Rester vigilant face aux fausses promesses d’un mode en pleine mutation
Mais le détournement d’image provient aussi de plus en plus, et de façon insidieuse, des nouvelles places de marché qui se multiplient.
L’économie digitale revêt de nombreuses formes différentes, que ce soient les tentatives de plateforme ou les sites de vente en ligne dirigés ou financés par des fournisseurs traditionnels des cavistes qui pensent ainsi créer de nouveaux débouchés à leurs marques fragilisées par la concentration prédatrice de la GD, ou celle clairement conçue par Amazon ou futur Alibaba, ces autres monstres de la distribution supranationaux qui annoncent aux cavistes des relais de clientèles miraculeuses.
Mais le message du SCP est clair : le numérique est une révolution dont il faut s’emparer mais attention aux miroirs aux alouettes.
Rappelons qu’il y a peu venteprivee.com promettait aux vignerons de conquérir de nouveaux marchés grâce aux millions de nouveaux clientèles potentiels qui découvriraient leur signature via les ventes privées. Le revers de la médaille a été bien sombre pour ces naïfs qui ont ainsi perdu leur positionnement prix traditionnels qu’ils avaient mis tant de temps à créer et à consolider. Les cavistes, qui bien souvent étaient à l’origine de ces constructions, se sont également sentis cocufiés, marques et cavistes se retrouvant sabordés par des rabais destructeurs d’image.
Les conséquences seront les mêmes pour les cavistes qui se tireront une balle dans le genou en se risquant sur ces plateformes accueillant sous le vocable Cavistes des commerces qui n’auront de cavistes que l’illusion visuelle. On leur aura promis des ventes additionnelles et de garder ou créer le lien avec les clients grâce au click’& collect … et moyennant commissions ? Au final, non seulement ces cavistes vont cautionner le développement de leurs concurrents (et trahiront l’ensemble de la profession), mais au final ils vont aussi contribuer à la destruction de l’image de ce qui fait le vrai Vin, en alimentant des bases de données gigantesques avec leurs gammes et leurs prix, facilitant ainsi les comparaisons qui au final, tendent toujours à niveler les prix vers le bas …. Rappelons que la valeur du Vin ne se résume pas à son prix.
L’impact du digital sur les cavistes : une réflexion de fond est entamée
L’économie de demain sera numérique, chacun en a bien conscience. Pour autant, ce n’est pas l’outil qui doit décider de l’organisation de la société mais au contraire les cavistes qui doivent se saisir des innovations qui leur sont proposées en en gardant le contrôle et avec des visions réfléchies des bons développements à favoriser et des déviances à éviter. Les tables-rondes entre cavistes qui se sont déroulées l’après-midi de l’AG ont permis d’entamer des réflexions qui seront poursuivies en 2018 avec pour objectif de dresser un état des lieux des enjeux à venir pour les cavistes qui seront débattus lors d’une journée ouverte aux adhérents et partenaires des cavistes et prévue à l’automne 2018.
- Table ronde 1 : L’impact du digital sur les comportements d’achat des consommateurs. Quid des achats de vins et/ou alcools ? Est-ce que les points de vente virtuels créent de nouvelles clientèles pour le vin et/ou les alcools de tradition et de culture ? …
- Table ronde 2 : Quel impact sur les circuits courts : le digital facilite t’il la relation directe entre les clients (nos clients ?) et les vignerons ? Le digital exacerbe t’il la concurrence avec la vente directe ? …
- Table ronde 3 : De nouveaux outils technologiques au service du métier de caviste : Est-ce que le métier de caviste change du fait des nouvelles applications qui lui sont proposées et de l’informatisation de l’activité ? …
- Table ronde 4 : Approche concurrentielle. Pour les cavistes, vendre en ligne, sur son site ou sur des places de marché dédiées, qu’est-ce que cela apporte ? Quels développements et quelle évolution du métier cela entraine ? … Est-ce que nos clients sont concernés et sensibles au développement des autres sites de ventes en ligne, ceux qui n’existaient pas avant internet (pure player) ?
Des interventions de plus en plus politiques
Or, le Syndicat des Cavistes Professionnels est membre de la FNDECB et en assure la 1ère vice-présidence depuis 2016, une fonction qu’il convient de rendre effective afin d’impacter vraiment les décisions et modes de fonctionnement de cette fédération. M. Gregory Goddard, le Délégué général de la Fédération Nationale de l’Epicerie, des Cavistes et Commerces Bio (FNDECB), et à ce titre membre du conseil d’administration du SCP, a confirmé la dynamique de progrès et de reconstruction en cours. Saluant l’organisation des cavistes au sein du SCP, il les invite à s’engager aussi dans les chantiers à venir pour résister à la pression de la GD qui a profité du re-battage des cartes en cours pour s’inviter en tant que nouvelle fédération à la table des négociations de la branche au nom des enseignes de proximité qui se multiplient dans les centres de ville, raflant près de 50% de la représentativité de la branche.
Alors que l’économie numérique réorganise la concurrence économique et interroge sur la pertinence et l’efficacité des mécanismes de régulations démocratiques, l’AG a permis aussi à la direction du SCP d’expliquer aux cavistes l’importance des réorganisations en cours au niveau des branches professionnelles.
Le rôle de ces instances est difficile à bien expliquer tant ces dernières décennies elles s’étaient éloignées des préoccupations du terrain. Mais les réformes récentes imposées par le dernier gouvernement a contraint ces dernières à justifier de leur légitimité réelle en termes de représentativité (donc de base d’adhérents). En effet, les financements des fédérations syndicales en charge de ses institutions seront dorénavant conditionnés à leur représentativité, recalculée régulièrement (2019 la prochaine). Ce resserrage des boulons est l’occasion d’une réorganisation en profondeur de ses appareils très bureaucratiques. Et c’est l’occasion pour les cavistes, dont les intérêts avaient jusque-là été très peu pris en compte par leur fédération de tutelle, la Fédération Nationale de l’Épicerie, des Cavistes et des Commerces Bios (FNDECB), de peser sur les mouvements en cours afin d’impulser une organisation efficace et soucieuse de la défense des commerces de proximité et spécialisés.
Rappelons que ce sont ces institutions qui négocient notamment les conventions collectives et les fonds de formations professionnelles au nom des principes paritaires qui fondent le modèle social français. Ce sont aussi ces organisations professionnelles qui sont consultées par les représentants de l’état pour réfléchir aux politiques à mettre en œuvre.
Qui siège dans la branche ?
C’est au sein de la Branche du commerce de détail (anciennement AFFLEC) que sont négociés les sujets sociaux concernant les cavistes 4725Z et notamment la convention collective n°3244, code IDCC 1505. Elle regroupe des fédérations de syndicats. Les cavistes y sont représentés à travers la Fédération Nationale de l’Epicerie, des Cavistes et des Commerces bio (FNDECB), présidée par Bernard Regnault, l’une des 2 composantes de la Confédération du Commerce de Proximité (2CP) avec la Fédération des Fromagers de France (FFF), représenté par son président M. Claude Maret. Madame Christel Teyssedre , Présidente de Saveur Commerce (qui réunit la profession des primeurs et Synadis, représentant les enseignes Bio) et à partir de 2018 de l’Épicerie et du Commerce de Proximité (FECP) représenté par M.Gérard Dore … ainsi que la Fédération des Marchés de France (FNSCMF) présidée par Mme Monique Rubin.
A partir de 2018, selon les calculs de représentativités, les voix associées de la FNDECB et de la FFF représentent 17,09% de ce tour de table (et des financements associés), Saveurs Commerce 32,24% et la FECP 48,23% et FNSCMF 2,44%.
La convention collective des vins, cidres, jus de fruits, sirops, spiritueux et liqueurs de France est le cadre de référence des cavistes dont le code APE est 4634Z (Commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons). N° 3029, code IDCC 493. Ils la partagent avec de nombreuses autres professions notamment avec les producteurs de vins et spiritueux.
L’enjeu, c’est la défense des commerces spécialisés, souvent confrontés en tant que commerces de proximité aux conséquences des politiques urbaines (travaux, aspiration des flux de clientèles par les zones périphériques, baisse des pouvoirs d’achat …,). Le modèle du « petit commerce » garde pourtant de vrais atout à jouer collectivement : la permanence (présence permanente du commerçant en tant que référent ou « gardien » du quartier), l’accès aux bons produits (un enjeu qui justifie les réorganisations en cours chez les épiciers et le développement des magasins bios et valorisant les circuits courts). De nombreux cavistes sont impliqués dans les associations de commerçants locales. Il convient de travailler tous de concert en veillant à ce que les énergies ne s’épuisent pas et puissent associer actions locales et cohérence globale.
S’inviter aux discussions sur les enjeux de société autour de l’alcool
La période est donc très politique. Patrick Jourdain, vice-président du SCP, informe l’Assemblée générale d’une actualité de dernière minute confirmant le rôle croissant du SCP. Grâce à ses implications de plus en plus fines dans l’écosystème d’institutions chargées de connecter la société civile aux sphères gouvernementales, le Bureau du SCP a appris fin février que se tenaient des réflexions contre l’alcoolisation des jeunes via une Mission Interministérielle travaillant au sein du cabinet du 1er ministre (MILDECA).
Cette mission ayant audité les épiciers via la FNDECB, les cavistes se sont donc invités au sujet.
Cette audition doit permettre aux cavistes d’apparaitre comme des interlocuteurs sérieux et raisonnables sur ces sujets et auxquels il faudra que le gouvernement pense à l’avenir. Un vrai débat entre cavistes pose la question des outils à mettre en œuvre pour contrer le fléau qu’est l’alcoolisation massive des jeunes « qui découvrent la consommation d’alcool comme il découvre la sexualité : par l’excès, la violence et la pornographie ».
Depuis, le rapport communiqué à la Presse ce 22 mars dernier n’a finalement que peu abordé le sujet de l’alcool (se bornant à conseiller l’agrandissement sur les étiquettes du logo destiné aux femmes enceintes). Sans doute parce que le président de la République s’est prononcé pour « qu’on n’emmerde pas les français » avec le vin. Mais aussi, peut-être, le croyons-nous, parce qu’en s’invitant au débat, les cavistes proposent de ne plus systématiquement réduire le sujet de l’alcoolisme à un débat manichéen opposant associations de victimes à lobby de producteurs ; une forme alternative et responsable de l’accès aux alcools est en effet possible.
Les cavistes professionnels sont partisans d’un modèle économique qui s’oppose clairement aux gros faiseurs, de l’amont comme de la distribution. Ils ouvrent la voie d’une nouvelle organisation du marché
- qui favorise les relations humaines et responsables,
- qui systématise le conseil, l’information et l’échange permettant aux client.e.s de comprendre et apprendre les bons usages en matière de consommation culturelle et de qualité et qui en évite les travers,
- le tout dépendant de positionnements-prix respectueux des intermédiaires qui accompagnent la formation des consommateurs citoyens.
la FCI fait le plein à son AG 2018
Les cavistes indépendant sont représentés au sein du Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) par des cavistes membres de la Fédération des Cavistes Indépendants (FCI), membre de droit du SCP. L’Assemblée Générale 2018 de la FCI se tenait les 8 et 9 avril au château de Santenay en Bourgogne.
Avec plus de 100 cavistes réunis , le pari est rempli pour l’équipe de direction de la FCI. Il faut dire que pour joindre l’utile à l’agréable et répondre aux sensibilités des cavistes indépendants, la FCI a organisé l’évènement sur 2 jours, associant cette année son Assemblée générale statutaire à la visite des Climats de Bourgogne, un vignoble toujours très apprécié, suivie de la tenue le lundi du Salon VIN.CI. C’est en effet un moment important pour ces cavistes qui partagent, si ils/elles le souhaitent, le portefeuille de marques sélectionnées par les cavistes de la FCI pour le compte de ses adhérents ; ces derniers bénéficient ainsi des conditions négociées grâce à cette dimension collective.
A l’ordre du jour de cette AG, différents sujets qui attestent de la dynamique positive actuelle de la Fédérations des Cavistes Indépendants. Parmi les sujets abordés, évoquons le recrutement récent d’une nouvelle chargée de communication permettant aux indépendants d’exister dans les medias sociaux, ou la réflexion en cours destinée à faire émerger une image qualitative et objective du caviste indépendants. Une commission de travail réfléchit en effet à une dénomination, comme un label de qualité, destiné à faire reconnaître les spécificités du métier du caviste indépendant. Cette mention serait conçue de façon à associer étroitement le caviste à sa boutique et ne pourrait pas être transmissible.
Très en pointe sur ce sujet aussi, Patrick Jourdain, par ailleurs vice-président du SCP, a pu sensibiliser les cavistes indépendants à la nécessité de concevoir le modèle du caviste indépendant comme une partie d’un tout. Plus que jamais, il faut que tous les cavistes travaillent aujourd’hui pour contrer la pression extrêmement concurrentielle d’une GD aux abois, et pour résister aussi à de nouvelles formes de commerce en ligne qui, faute de suffisamment d’expérience et de recul le plus souvent, menacent les fragiles équilibres du petit commerce.
Maintenant que nous avons entre ouvert les portes, c’est en apparaissant soudés, organisés et nombreux que les cavistes pourront être petit à petit audibles. Merci de votre soutien en adhérant à la FCI et/ou au SCP et en assistant aux prochains évènements professionnels (AG, réunion Vino Semper à l’automne, etc.).
Le compte rendu de l’Ag du SCP est disponible sur les pages d’Actualités syndicales du site professionnel des cavistes (en cas de problème de connexion ou si vous avez égaré votre identifiant ou mot de passe, contactez-nous)