Le sujet de la fuite du Temps reste notre fil conducteur, décidément. Car le temps passe toujours aussi vite ! C’est bien pour ça qu’il faut profiter de chaque seconde et que c’est ce qui fait la valeur des univers commercialisés par les cavistes : le goût, car il fait l’intensité de l’instant.
Il y a un mois environ, le 13 septembre précisément, nous passions une excellente journée en Champagne.
Une journée qui en plus d’avoir été particulièrement agréable à vivre a permis de décoincer quelques postures qui pourraient bien aider à rapprocher amont et aval de la filière pour le bénéfice de tous.
Il faut dire que si les cavistes ont, eux, fait l’effort, malgré la période, de se déplacer, en termes d’accueil, la Champagne a su, elle, se montrer à la hauteur de sa réputation et, crise oblige, mais pas seulement, cette fois ses professionnels ont montré qu’ils étaient particulièrement à l’écoute des cavistes.
Et comme en plus les Dieux, ou en tous cas les cieux, étaient avec nous, l’Assemblée générale du Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) a pu se tenir dans des conditions exceptionnelles.
Déjà, c’était un dimanche.
Rien de tel que la relation directe … c’est la force des cavistes !
Rappelons déjà que cet exercice annuel, traditionnellement organisé au cours du 2ème trimestre, avait dû être repoussé pour cause de covid. Sa convocation en « présentiel » était un pari, risqué certes compte tenu des incertitudes menaçant en dernière minute son organisation, mais auquel les responsables du SCP tenaient.
Le métier de caviste repose en effet sur la valeur d’une relation humaine directe, physique, nécessaire au commerce d’un produit particulièrement emblématique, ce que les meilleurs médias digitaux ne parviendront pas à remplacer.
Sur ce point, l’épisode du confinement et ce qui a suivi a maintenant bien rappelé à la raison ceux qui attendaient de leurs vœux ce supposé avenir soft et pratique parce que digitalisé.
Qui niera aujourd’hui que l’absence de relations humaines a été particulièrement difficile à supporter lors des semaines de confinement ? Ce manque réel, objectif, replace ainsi les commerçants de proximité ouverts, dont les cavistes, dans leur rôle de lien social essentiel à la vie de leurs quartiers.
Et si la généralisation du télétravail a parfois des avantages, la perte de sens liée à l’absence de relations humaines directes affecte profondément tous les nouveaux travailleurs en ligne, cloîtrés depuis la fin de la période aigüe du confinement. A la longue les réunions par vidéoconférences et autres technologies de communication ne suffisent pas, ne plus pouvoir s’exprimer par les communications non verbales retire beaucoup d’intensité et d’affect aux échanges interhumains donc frustre énormément. Ce sentiment est un poison qui ronge.
Mais, tels les néo-druides de l’époque du 3.0, les cavistes connaissent et conseillent les contrepoisons !
Champagne !
Donc, quel plaisir de se retrouver ce dimanche de septembre dans un cadre permettant de renouer avec des formes relationnelles de convivialité et de spontanéités naturelles tout en maintenant les gestes barrières et autres distances de sécurité. Une garden party donc, rendue possible grâce à la mobilisation de toute une équipe de champenois (merci à GEC pour sa contribution généreuse et efficace !) et au Syndicat Général des Vignerons qui a très vite compris la valeur de ce moment d’accueil des cavistes en Champagne et en a fait un véritable succès.
Le compte rendu de l’Assemblée générale statutaire est en ligne dans la page d’actualité syndicale du site professionnel www.cavistesprofessionnels.fr/pro et consultable par les adhérents du SCP (accès par identifiant et mot de passe).
Un vignoble exceptionnel pour une période exceptionnelle
Que ce soit Maxime Toubart, le Président des vignerons, que Vincent Perrin, Directeur de l’interprofession, ou les vignerons et Maisons de Champagne qui ont pu lors de la matinée d’accueil ou à l’occasion du buffet déjeunatoire venir à la rencontre des cavistes, tous ont salué la solidité des cavistes et rappelé très justement leur rôle essentiel d’ambassadeurs auprès des consommateurs.
Solidarité, écoute et remise à plat des partenariats, ce sont les liens dont la solidité a été testée par le covid et qui nous concerne tous, cavistes, vignerons, consommateurs, citoyens.
Ces nouvelles relations qui se sont nouées à l’occasion de cette journée entre les cavistes et la Champagne sur fond d’écoute réciproque, sont des bonnes nouvelles.
Il faut dire aussi que le modèle interprofessionnel champenois subit, comme les autres vignobles, l’effondrement des marchés hors domicile dans tous les pays ; la morosité ambiante du côté des consommateurs freine les autres occasions de convivialité et les interdictions de rassemblement touchent les célébrations, donc tous les moments de consommation traditionnels du Champagne.
« Ce sont les grandes occasions qui font les grands hommes » aurait dit JJ Rousseau (que Maurice Druon complétera par un terrible et fataliste « Les tragédies de l’Histoire révèlent les grands hommes; mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies »…). C’est en effet quand la situation est grave, en période de crise notamment, que les grandes puissances se révèlent, ou que les bonnes organisations se confirment. Le modèle champenois est donc, à nouveau, mis à l’épreuve.
Depuis la révolution industrielle, qui a permis l’expansion de son industrie, l’histoire de la Champagne est ponctuée de crises et de moments de concorde et de réorganisation collective. Et toujours, ses responsables ont démontré leur capacité à construire ENSEMBLE une vision d’avenir permettant de ne pas sombrer face aux aléas conjoncturels.
Leur talent c’est de savoir regarder au-delà des crises de court terme pour ne pas subir ce qui leur a permis de construire leur modèle de gouvernance et de régulation à l’échelon du territoire, unique. Le modèle champenois est basé sur un processus dynamique, toujours fragile, mais toujours efficace pour s’adapter aux événements. Il repose sur l’interaction du collectif, producteurs et vendeurs de raisins d’un côté, élaborateurs et créateurs des images des marques de l’autre, le tout générant une valeur ajoutée collective. Ce sont les règles de l’appellation, cogérées par les représentants des deux familles, qui organisent et régulent la redistribution de cette valeur grâce aux échanges entre les opérateurs.
En prenant en août 2020 la décision difficile de réduire à 8000 kh/ha les rendements à la vendange, donc de faire des mécontents, les responsables champenois ont été confrontés à une vraie difficulté : gérer à la fois une crise ponctuelle, qui touche de façon inégale ses différentes catégories d’opérateurs, et re-légitimer le modèle interprofessionnel actuel.
Donc tester la solidité de cette « culture » de l’appellation.
Les cavistes, acteurs de la sortie de crise mais aussi du prochain modèle ?
L’ exercice est difficile, surtout que depuis les années 90 la gouvernance champenoise a été privée de son principal outil : la fixation obligatoire du prix du kilo de raisins ; et depuis, la région a atteint ses limites en termes de volumes puisque toutes les surfaces de l’appellation sont plantées et en production et que son extension ne remettra pas fondamentalement en cause cette réalité.
La discussion entre les cavistes et le directeur du Comité Champagne, venu conclure l’Ag du SCP, a permis d’aborder ses problématiques.
Elle a permis aux cavistes d’exprimer leur propre vision, celle de distributeurs spécialisés, donc de commerçants qui dépendent eux-aussi intégralement de leur capacité à créer de la valeur. C’est même cette capacité (vitale !) à créer la Valeur ajoutée immatérielle qui justifie le rôle spécifique des cavistes dans la chaîne de valeur car elle construit puis sécurise le positionnement des signatures qu’ils commercialisent aux consommateurs.
Un savoir-faire et un positionnement essentiel pour l’appellation Champagne.
Un rôle qui justement implique un préalable, que Franck Naudot, caviste indépendant, a bien exprimé : pour faire ce travail de valorisation, l’agent économique qu’est le caviste doit en obtenir une rétribution. « Je ne fais pas de marge sur le Champagne » a-t-il clairement déclaré au représentant institutionnel de l’interprofession champenoise.
Cette réalité, valable à tous les échelons de distribution supposés relier les productions champenoises à leurs clientèles, est le véritable challenge que les responsables champenois actuels devront solutionner, dans la continuité des politiques visionnaires qu’avaient su mettre en œuvre leurs illustres prédécesseurs.
Les cavistes présents ont en tous cas confirmé leur attachement à la boisson des rois et des Lumières. Le formidable diner organisé par le Centre Vinicole de Champagne Nicolas Feuillatte, plus gros opérateur du vignoble champenois puisque coordonnant tout ou partie des récoltes de près de 5000 vignerons à travers les coopératives des différents crus champenois, a permis de poursuivre les discussions entre cavistes et responsables champenois et à chacun de s’interroger sur les bons modèles qui permettraient aux cavistes de s’investir davantage à l’avenir dans la commercialisation des Champagnes.
Tous les Champagnes réunis
Durant cette journée, grâce à l’organisation mise en place sur le site même du domaine Champagne Renaudin, les cavistes auront pu goûter plusieurs dizaines de cuvées sans même avoir à se déplacer.
Un véritable tour d’horizon de la Champagne avec des vignerons venus de tous ces bassins, de l’Aube à l’Aisne en passant par les crus marnais ; des vignerons proposant le fruit de leur vigne, expression de leur terroir ; des marques de Négoce élaborées par les Chefs de cave, les véritables artistes de ses grandes Maisons, qui composent leurs œuvres à partir des dizaines voire centaines de crus issus des terroirs de Champagne sélectionnés et assemblés avec soin et minutie pour vieillir en cuvée ; la Maison Vranken Pommery, partenaire et soutien historique du SCP, était présente avec ses cuvées Apanage de chez Pommery, dédiées aux cavistes ainsi qu’avec sa grande Cuvée Louise, en millésime 2004, exceptionnel.
Tous avaient à cœur, en venant à la rencontre des cavistes à l’occasion de cette journée spéciale, de faire découvrir et faire aimer le fruit de leur travail, de leur savoir-faire, soucieux de s’appuyer sur le circuit prescripteur pour les aider à la valoriser et la diffuser … et donc briefés en amont concernant la nécessité de stratégies commerciales cohérentes.
Trois empreintes aromatiques pour former les clients à la diversité
C’est la gamme des Champagne de vignerons qui a inspiré le buffet proposé comme déjeuner bucolique aux cavistes par le Syndicat Général des Vignerons. Les cavistes ont pu ainsi tester la pertinence de leur nouvelle segmentation, mise en scène grâce à des beaux visuels inspirant classe et clarté.
Cette nouvelle présentation, conçue en tant que démarche pédagogique, propose « d’éduquer l’amateur à la lecture de la diversité des champagnes de terroir », en partant de trois empreintes gustatives à partir desquelles il devient possible de rentrer et de s’orienter dans l’univers gustatif des cuvées champenoises.
» Une bonne démarche qui peut aider les consommateurs non experts » reconnait Bruno Quenioux qui reconnait la nécessité qu’au-delà du caviste chargé d’orienter les clients, il est nécessaire d’aider les consommateurs à élever leur niveau d’exigence en leur confiant quelques clés utiles à la formation de leur propre avis en matière de Champagne.
Car l’un des écueils qui fragilise aujourd’hui l’appellation c’est le nivellement des prix et l’usage générique du mot Champagne tel qu’il est instrumentalisé par les circuits de commercialisation de masse type GD. L’enjeu pour les Champagnes est donc bien de sensibiliser leurs consommateurs à leur diversité tout en gardant leur cohésion et une base commune.
Le Carnet d’Empreintes est construit autour de trois grands profils aromatiques : FRUIT, SOL ou CAVE. Voir communiqué de presse
Ces empreintes valorisent la diversité des champagnes produits par le vignoble et invitent les consommateurs à la découverte de ces multiples cuvées selon leurs goûts, leurs attentes et leurs plaisirs (cliquer pour ouvrir la présentation détaillée de la segmentation des Empreintes )
Fruit – Empreinte fruitée et gourmande
Ce sont les arômes de fruits et la gourmandise qui dominent au sein de cette catégorie de champagnes notamment issus des sols d’argile. Les arômes de fruits charnus à noyau, tels que la prune, l’abricot, la cerise ou encore la pêche sont à l’honneur. On y retrouve aussi des notes de fleurs : rose, jasmin, chèvrefeuille, lilas, giroflée… Ces champagnes se marient idéalement avec des plats gourmands, des viandes blanches ou des fromages à pâte molle et à croûte lavée (munster, livarot, maroilles…).
Sol – Empreinte vive et minérale
Cette famille regroupe des champagnes vifs, qui révèlent particulièrement les sols de craie. On y retrouve des notes d’agrumes (citron, orange, mandarine, pamplemousse) et de fleurs fraîches (acacia, aubépine, pivoine, œillet). Ils accompagnent à merveille les plats iodés, crustacés, poissons crus, coquillages, les fromages frais et les saveurs exotiques.
Cave – Empreinte de temps et de maturité
Ces champagnes se sont affinés plusieurs années dans les caves des vignerons, élevés parfois en fût. Les sols de marnes leur confèrent de la puissance. Ils expriment des arômes de fruits confits, de figues, noix, miel, vanille ou d’épices allant parfois jusqu’à des notes torréfiées ou fumées. Ils s’accordent parfaitement aux viandes blanches en sauce, ris de veau, truffe, foie gras, viandes persillées, fromages affinés, ou encore aux poissons à chair ferme (thon, sole, rouget).
Du Terroir en barre !
Une diversité qui dépend aussi bien du talent des élaborateurs champenois, ces magiciens capables d’associer subtilement des centaines de vins clairs pour concocter une formule dont la qualité ne sera révélée vraiment qu’après des années de vieillissements en caves que sur la sensibilité des vignerons qui travaillent à l’expression de leurs Terroirs.
La dégustation des vins clairs de champagne fait en effet parti des expériences qui ne s’oublient pas : c’est l’envers du décor qui permet de comprendre le professionnalisme et les compétences qu’exigent cet art de l’élaboration. En faisant déguster aux cavistes présents quelques cuvées récemment vendangées et qui entament cette étape de maturation des jus avant leur assemblage en début d’année, les responsables Nicolas Feuillatte ont créé des souvenirs qui accentuent le côté mémorable de cette journée… un moment rare et précieux qui permet d’apprécier d’autant mieux la qualité des flacons qui ont été ouverts ensuite, accompagnant fruits de mer et mets raffinés.
Plus tôt dans la journée, le rôle du Terroir, qui reste envers et contre tout la base qualitative de toute production viticole se référant à une origine, avait déjà inspiré un joli dialogue entre le caviste Bruno Quenioux (à droite) et Geoffrey Orban (à gauche).
Le premier, personnalité réputée du métier dirige avec Valérie leur cave parisienne Philovino ; il s’est très tôt spécialisé dans la recherche et la distribution des vins dont il identifie les énergies fondamentales, chantre notamment de la Lumière du vin.
Le second, ambassadeur du Champagne et expert des Terroirs champenois, a travaillé aux trois empreintes composant la segmentation de gamme présentée par le SGV, une segmentation aromatique qu’il appuie avant tout sur l’expression de la minéralité des Terroirs concernés.
Cette rencontre inédite des deux passionnés, devant une assemblée composée autant de cavistes que de champenois, a participé, là-encore, à faire avancer les idées et à donner du sens à une telle journée.
Former et informer les cavistes sur le rôle grandissant des réseaux sociaux
Pour changer le monde, il faudra des idées. Des bonnes idées, celles qui naissent de vrais échanges et débats et permettent de faire émerger les vraies innovations. Les plus efficaces sont toujours construites à plusieurs car cela facilite leur mise en œuvre. Comme celles qui ont pu commencer à être émises à l’occasion de cette journée d’échanges.
Et il faudra aussi réussir à les diffuser ces idées. Donc utiliser pour cela des vecteurs efficaces et prêts à y risquer leur crédibilité.
Le caviste est à ce titre déjà un acteur du Conseil, celui que l’on consulte pour ne pas se tromper, pour éviter la faute de goût, pour sécuriser son savoir-vivre, donc son savoir-être. C’est cette image là qu’il faut que les cavistes continuent à promouvoir pour sécuriser leur positionnement. Une image qu’il faut installer dans les nouveaux réseaux sociaux qui de plus en plus créent les opinions et véhiculent les avis, les sensibilités.
Justement, Marina Giuberti, à la tête de deux caves parisiennes qu’elle a créé dans les quartiers branchés il y a une petite dizaine d’années, est une professionnelle des réseaux sociaux.
Son statut d’influenceuse et les dizaines de milliers de followers qui suivent ses communications lui ouvrent des portes incroyables (par exemple, des tarifs hôteliers négociés pour les cavistes membres du SCP à Reims, sur demande).
Ce savoir-faire confère à son activité de caviste une dimension que les communications traditionnelles ne permettaient pas, lui ouvrant non seulement les portes de propriété prestigieuses, en recherche de notoriété, dont elle commercialise les vins mais aussi grâce à la transformation de cette audience en actes d’achat.
Membre active de la nouvelle Commission Communication du SCP, l’atelier qu’elle a animé au cours de la journée a permis aux cavistes de se saisir de quelques « trucs » utiles pour se saisir de ces nouveaux outils, grâce à un retour d’expérience rare et précieux.
#fierdetrecaviste
Son rôle sera précieux pour transformer en succès la nouvelle stratégie de communication du SCP, exposée pendant l’AG : capitaliser sur le nombre des cavistes, sur leur propre capacité à relayer des messages clairs, efficaces et surtout cohérents ; s’appuyer en complément sur tous les relais médiatiques que la visibilité et la notoriété des cavistes leur ouvrent progressivement.
Car pour transformer la faiblesse des cavistes en atout, il faut réussir à créer une identité Caviste qui soit représentative du nombre, pour que chacun s’en saisisse. C’est ce que les cavistes membres de la Commission Communication du SCP ont établi en définissant les mots clés dans lesquels ils se retrouvent, tout en déjouant consciemment les travers qui restent associés à l’image des cavistes, conformément aux retours de l’étude IPSOS réalisées en 2018 (en ligne dans la partie Etudes du site www.cavistesprofessionnels.fr/pro).
C’est notamment dans cette perspective qu’a été lancé l’hashtag #fierdetrecaviste. Si tous les cavistes s’en saisissent, ce premier indicatif permettra de fédérer la profession afin de sensibiliser tous les cavistes, même ceux qui n’ont pas encore rejoint le SCP, à se retrouver dans le collectif.
Une fois ces habitudes prises, car ces nouveaux outils impliquent en effet quelques apprentissages pour rentrer dans les mœurs, il sera temps en parallèle de bâtir une identité virtuelle capable de rivaliser avec les grosses machines industrielles et faire rayonner le métier dans les ondes. l’objectif est clair, à terme, dans l’inconscient collectif, il ne devra plus y avoir de possibilité de parler de vins (de spiritueux ou d’autres alcools de tradition et de qualité) sans l’associer immédiatement aux cavistes !
« La France est pays qui compte le parc le plus important de cavistes, s’étonne toujours très justement Marina Giuberti que son regard originel bresilo-italien rend particulièrement observatrice : comment expliquer qu’il n’y ait pas un systématisme entre Vin et Cavistes quand on dispose d’une telle richesse ? »
Et si le 23 octobre prochain les cavistes relayaient en France le Champagne Day ?
A l’issue de cette journée, un constat s’impose : comme le Champagne, les cavistes pétillent !
Ce sera leur grande force dans les années qui viennent.
Et c’est aussi ce qui pourrait tout à fait transformer en succès dans l’hexagone une idée de promotion du Champagne encore très discrète née initialement sur d’autres marchés.
Pourquoi ne pas en effet prendre le contre-pied de cette « crise de la Joie de vivre » ambiante, selon les mots de Vincent Perrin lui-même pour décrire cette période interdisant toute forme de convivialité informelle et spontanée, pour au contraire se rappeler ce que nos univers apporte au plaisir de vivre ?
Le 23 octobre, c’est juste un bon jour pour boire du Champagne ! Voir page officielle.
Tous ensemble !
Et pourquoi ne pas en effet se convaincre de l’utilité d’avancer même si pas d’intérêt immédiat et directement rentable ? Compter sur l’energie qu’on insuffle par ce moyen-là et qui rejaillit sur son entourage ?
C’est grâce à ce type d’élans positifs et généreux que cette journée caviste champenoise a pu se dérouler dans de telles conditions. Comme une parenthèse enchantée, rendue possible grâce au propriétaire du domaine qui a bien voulu ouvrir gracieusement ses portes pour nous accueillir ; et qui a accepté de recevoir des représentations de toute la Champagne, réunies pour présenter aux cavistes une Champagne réconciliée et lumineuse. Une réussite qu’il a voulu célébrer à sa juste valeur !
Et d’ouvrir une bouteille exceptionnelle pour profiter de ce moment de fraternité vinicole, avec beaucoup de sourires et de plaisirs à se rencontrer… un moment rare, qui a nécessité le renfort des mains expertes de cavistes d’horizons également divers mais soudés par leur amour du métier. De bien beaux souvenirs !
Merci au Champagne Renaudin pour sa générosité, au Champagne Nicolas Feuillatte pour l’excellente et très qualitative soirée de gala du dimanche soir, au Syndicat Général des Vignerons pour leur participation essentielle et précieuse, aux vignerons qui sont venus en toute simplicité et sincérité à la rencontre des cavistes et à notre partenaire Champagne Vranken-Pommery pour son indéfectible soutien.
Vivement la prochaine Assemblée générale !
Quelques souvenirs pour le plaisir (cliquer pour voir la vidéo-souvenir)