Il est encore temps de vous adresser nos meilleurs vœux de santé et de sagesse pour 2021. Janvier se termine déjà sans vraiment avoir affaiblit la tempête globale qui déferle depuis l’an passé et il semblerait que nous soyons prêts à en remettre une couche, la saison 3 du confinement est d’ores et déjà annoncée. . Mais incertaine.
Et en 2021, clairement, les cavistes deviennent des vraies vedettes !
Winter is coming !
Nous vous souhaitons donc de trouver les énergies nécessaires pour vous arrimer au souffle déstabilisant qu’entraine la covid dans son passage et pour réussir à surfer sur la vague. Donc à en jouer (un peu de communication positive, elles voudraient, les dames … !)
C’est clairement l’élément liquide qui va être le fil conducteur de cet édito d’hiver de la Lettre d’Informations des Cavistes ; et comme l’hiver devient LA principale saison humide de nos contrées en plein bouleversement climatique, tout va bien, on est dans le thème …
Garder l’équilibre : c’est l’objectif à tenir pour maintenir le cap ! Ou en tous cas pour tenir bon en attendant que les nuages s’éclaircissent …
Mais l’élan qui porte les cavistes ne peut que vous y aider donc c’est le moment ou jamais de se relever sur la planche solide qui vous porte : car les cavistes ont le vent en poupe !
La crise a accéléré les tendances de fond, c’est un fait, et côté cavistes ce qui est une certitude, c’est que le métier est en train de démontrer qu’il a toute sa place dans le nouveau monde qui s’annonce.
Et même une place de premier plan.
Car en 2021, clairement, les cavistes sont des vraies vedettes !
Côté cour comme côté jardin !
La visibilité des cavistes devient en effet réelle et forte. Une réalité qui récompense aussi les efforts fournis par les membres du Syndicat des Cavistes professionnels (SCP) depuis sa création, il y a dix ans cette année !
La profession est en effet sortie de sa niche pour apparaitre en tant que sujet de société dans les journaux nationaux des premiers médias traditionnels, en commençant par le journal télévisé de la Une à la télé, à la radio Les Grandes gueules de RMC, dans la matinale de France Inter (la plus écoutée de France) et, excusez du peu, un dossier spécial dans LA référence sérieuse et quasi incontestée qu’est le journal Le Monde (Extrait Caviste, une passion française ).
Et des dizaines d’autres parutions ou diffusions se succèdent aussi bien dans des médias nationaux ou à l’échelon local, qui consacrent la visibilité du métier de caviste.
BRAVO A TOUS !
Il faut dire que la force des cavistes dans ces périodes bousculées c’est ce qu’ils représentent de solidité intemporelle.
L’activité implique cette forme de syncrétisme, d’interprétation, cette orchestration des fondements de ce qui fait la valeur des sociétés civilisées et que crises profondes rappellent : goût, proximité, complexité, fidélité, présence, responsabilité, authenticité, santé, humanité, …
Renforcés par leur positionnement en tant que commerces de proximité, les cavistes bénéficient en effet, ou participent, surtout, à la renaissance de ces relations entre consommateurs-citoyens et leurs acteurs locaux.
Ils n’en restent pas moins des commerçants « à part » (voir article), ce que souligne l’étude réalisée en automne 2020 par CSA à la demande de la CGAD, la confédération générale de l’alimentation de détail à laquelle les cavistes participent via leur organisation professionnelle représentative, le SCP.
Parce que l’alcool n’est pas une substance anodine, sa commercialisation fait l’objet d’attentions particulières impliquant confiance et qualité. Cette étude confirme des signaux faibles déjà perceptibles avant le covid-19.
Les attentes clientèles évoluent en effet que les cavistes accompagnent dans leur boutique.
Les dernières semaines de l’année ont été formidables chez la plupart des cavistes malgré le contexte de crise sanitaire, l’interdiction de grands rassemblement y compris familiaux et toutes les inquiétudes qui en découlaient. Les ventes de spiritueux dans les boutiques ont été vraisemblablement moteurs de ces beaux résultats, dopées par la très forte appétence des consommateurs pour les produits artisanaux et produits localement.
Parce que justement, casser les codes et dénicher des produits rares et originaux, c’est le cœur de métier des cavistes. Et constat est fait qu’ils ont parfois précédé voire enclenché ou en tous cas pour cette fin d’année clairement accompagné la « craftisation » du segment (voir article).
Complètement en phase avec l’époque !
Car le monde change, la recherche d’alternative aux productions industrielles et standardisées a donné naissance au mouvement des brasseries indépendantes et fait exploser les concentrations anciennes du secteur des bières, le même courant contamine aujourd’hui les spiritueux et même les vins font leur révolution culturelle (voir l’excellente chronique d’O. Neimann dans lemonde.fr : Le vin de jeune d’aujourd’hui est-il le vin de papa de demain ?) …
Comme si une sorte de « logique d’espèce » se mettait en effet en marche pour réorienter le modèle et essayer de sortir des modèles de consommation et production industriels. L’ordre créé le désordre qui lui-même ensuite induit la réorganisation, … C’est le propre de toute dynamique et cela en devient rassurant.
Dans la presse professionnelle aussi, les cavistes occupent le devant de la scène : parce qu’en tant que vecteurs de ces révolutions de fond, ils sont restés solides et ouverts. Donc ils vendent. Et les opérateurs et décideurs viticoles sortent progressivement de leurs inerties intellectuelles pour s’intéresser progressivement à d’autres signaux que ceux renvoyés par les sempiternels chiffres des panels distributeurs et consommateurs massifiant et très réducteurs.
Certes, la fermeture administrative des établissements CHR a pénalisé de nombreux cavistes, fournisseurs des bonnes tables de la gastronomie hexagonale. Mais le circuit caviste se retrouve quasiment seul et solide dans le champ de ruines qui s’annonce, pour porter l’image et l’offre des productions artisanales et de qualité.
Le terme « Partenariat » trouve donc tout son sens tel qu’il est pratiqué par le modèle caviste.
Mais au-delà de cette opportunité malheureuse qui les rend d’un coup beaucoup plus visibles aux yeux de ceux qui les regardaient de haut, les cavistes se retrouvent aussi sous les feux de l’actualité car ce qu’ils vendent n’est pas neutre et que l’alcool est un vrai sujet de société voire de civilisation, qui les exposent particulièrement.
Rappelés aux fondamentaux !
Certes, l’activité a été commercialement bonne globalement pour les cavistes, à l’image de ce que les français ont voulu maintenir de leur moral et des festivités qui font la cohésion des familles malgré le contexte dépressif ambiant. Mais la fin d’année a été rude et politique pour les cavistes dans certains départements et les responsables du SCP sont restés sur le front jusqu’aux derniers jours de l’année pour essayer d’enrayer l’épidémie d’arrêtés préfectoraux interdisant ou limitant la vente d’alcool le jour du 31 décembre, une des plus grosses journées de l’année pour les cavistes (voir article).
Et force est d’admettre qu’il va falloir rappeler en effet à nos gouvernants qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain et leur faire comprendre l’importance de renforcer plutôt les identités culturelles qui font la société française si on veut éviter la débâcle…
et que se servir de l’alcool comme bouc émissaire, c’est se tromper de sujet et importer un modèle culturel qui n’est pas celui du pays qu’ils gouvernent.
Imaginez l’erreur politique si en plus il s’avérait que le vin protège, aussi, contre la covid ! ( : Voir article rappelant les vertus du polyphénols) . On est French paradox or not ?
Solidarité sur ces points avec les enotecarios, confrères italiens des cavistes, qui eux-aussi découvrent atterrés l’état d’esprit de leurs propres technocrates pétris d’injonctions moralistes venus des pays de tradition prohibitionniste .
Se faire entendre maintenant !
Le dernier épisode de couvre-feu remet d’ailleurs de l’huile sur le feu, les dernières heures de la journée étant les plus importantes pour nos commerces puisque les consommateurs sont justement nombreux à faire leurs achats au sortir de la journée de travail (voir article). Non messieurs les Ministres ou médecins, la France n’est pas composée que de retraités …
Il faut donc faire front. C’est le message que les cavistes ont pu porter auprès de leurs partenaires producteurs démontant ainsi s’il le fallait leur rôle en tant qu’acteurs à part entière de la filière vins et cidres, la seule filière agricole qui se soit historiquement structurée sur un modèle non jacobin, girondin donc déjà, donc et qui revendique de façon toujours aussi forte ses liens à l’origine, aux terroirs, aux savoir-faire (voir article).
Et au sein des cavistes aussi il faut faire front en rejoignant et soutenant le SCP, c’est-à-dire la représentation syndicale qui donne toute sa force aux cavistes, tous modèles et positionnements d’entreprises confondus (voir article). Et qui ne cesse d’évoluer pour répondre au mieux aux besoins de ses membres…
Cavistes, si pas encore fait, adhérez maintenant au SCP
Derniers maillons de la chaine de production d’un côté, commerçants avant tout, relais locaux d’un art de vivre basé sur l’équilibre et l’éducation, vecteurs de relation et cohésion sociale dans les quartiers, le positionnement du caviste est donc celui d’un référent culturel de premier plan. Un véritable thermomètre de l’état moral de la société française.
’époque révèle des cavistes toujours passionné.e.s, riches de leur diversité, résolument solides, par nature. Et positifs. Ne pas oublier qu’entre les nuages brille aussi le soleil, comme le rappelle aussi Yves Legrand dans sa chronique d’humeur (voir article).
Et un jour viendra où la frêle embarcation, arrimée aux bons courants qui permettront de traverser la tempête d’incertitudes, pourra à nouveau penser à la suite …
Ce qui ne tue pas rend fort, encore un poncif que la crise remet au goût du jour ; alors, nous vous souhaitons de sortir grandis de cette période, de ne pas forcément jeter l’amarre à la première ile de tranquillité venue et de continuer de rester en veille.
Le succès actuel des cavistes est aussi celui que leur confère leur statut de « valeur refuge », le pire serait, une fois la tempête calmée, de se réenfermer dans des positionnements caricaturaux au risque de se laisser démoder et ringardiser.
Maintenant que les cavistes figurent en haut de l’affiche, il va falloir y rester donc prévoir les prochaines saisons ! Car le printemps arrivera !
Pour participer aux débats de la profession, être informé des dernières mesures d’accompagnement, participer aux événements professionnels dédiés ou partager avec des professionnels qui connaissent ce que vous vivez car ils sont aussi cavistes, rejoignez dès à présent le Syndicat des Cavistes Professionnels : adhésion en ligne ou via formulaire à télécharger.