Edito : chaque caviste est un militant qui s’ignore
par Yves Legrand, président du Syndicat des Cavistes Professionnels
« Le Concours du meilleur Caviste sera à coup sûr un formidable outil de valorisation et de visibilité du métier de caviste auprès de nos clientèles en 2014.
Il va attirer des regards jusqu’ici totalement indifférents pour notre métier et rappeller aux autres notre professionnalisme. C’est évidemment le pari fait par nos partenaires qui soutiennent et organisent le Concours et je les en remercie. Certes, les ondes nous ont fait défaut et cela non seulement nous déçoit, terriblement, mais aussi démontre l’insécurité de notre époque… Heureusement, l’unanimité des soutiens des candidats « victimes » en réponse à cet incident nous consolent et nous confortent dans notre objectif : donner aux cavistes la visibilité et la notoriété qu’ils méritent.
Il faut dire que ce Concours suscite, reconnaissons-le tous, un tel engouement au sein de la profession, que ce soit en termes de nombre de candidats que de la qualité de ces candidatures, qu’il confirme la réalité du potentiel et de la vivacité de notre circuit.
Des énergies de qualité qu’il ne reste qu’à rendre visibles, à souder et à associer afin que notre métier puisse rayonner à la hauteur des enjeux. Un travail de fond que nous ne pourrons mener sans le soutien massif des cavistes eux-mêmes.
En ce lendemain d’élection, rappelons-le, chaque caviste est un militant qui s’ignore. Un militant de la cause du vin, de son histoire et de sa culture, de la raison et du plaisir, de l’énergie de l’entrepreneur, du lien social …
Les élections municipales sont une opportunité pour nous, professionnels de la distribution « citoyenne » du vin.
La force croissante du SCP nous permet d’intervenir dans les discussions nationales concernant tout ce qui touche à notre métier du vin (loi Evin, remise en cause des règles douanières dans la filière viticole, homogénéité des RC, etc).
Ni bonnets rouge, ni nez rouge, le bon vin ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas le bon vin !
Le SCP en région :
avec la
Réunion d’information de la Fédération des Cavistes Indépendants et du Syndicat des Cavistes Professionnels le lundi 31 mars 2014 en Gironde
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Rendez-vous à 9h00 la Maison des Bordeaux (route de Pasquina, à Beychac et Caillau).
Au programme : Présentation des organisations et des actions en cours.
- 9h30 : présentation de la FNCI.
- 10h30 : présentation associée du SCP.
- 11h30, dégustation d’une sélection de blancs, rosés, et clairets du millésime 2013.
- 13h00, déjeuner offert par le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur (réservation avant le 26/03/2014 à grevins@wanadoo.fr)
Merci de signaler votre présence : scp@cavistesprofessionnels.fr
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Concours : on recommence !
Pour une belle épreuve, ce fut une belle épreuve !!
Au moins aura t’elle permis, ce lundi 17 mars, à chacun des candidats qui s’étaient donné rendez-vous devant leur écran, de tester grandeur nature leurs connaissances de cavistes professionnels dans le cadre des présélections du Concours du Meilleur Caviste de France 2014.
Cependant, ce premier round va devoir être suivi d’une nouvelle épreuve ouverte à tous les candidats inscrits à la première. En effet, pour une raison encore inexpliquée à ce jour, un « bug » (les experts et services juridiques ont été saisis du dossier dès connaissance) a empêché l’enregistrement de toutes les réponses. L’ensemble des réponses ont donc été perdues. L’épreuve est donc annulée comme le prévoit le règlement du Concours.
Les organisateurs ont décidé de transformer ce problème en opportunité et en nouvelle occasion d’exercer l’acuité et les connaissances des cavistes.
Pour valoriser le travail des participants, le questionnaire de la première épreuve a été mis en ligne sur le site dédié au concours et les réponses permettront ainsi à chacun d’évaluer ses propres connaissances et, qui sait, de susciter de prochaines ambitions pour les concours 2016 ou 2018 …
Les candidats 2014, tous informés individuellement par téléphone et email, sont invités à participer à une nouvelle épreuve le 14 avril prochain, à 10 heures (Attention : fin de l’épreuve à 11h00) pour une session-quiz conçue comme la première avec 35 questions à choix multiples (QCM) et 5 questions ouvertes. Bien entendu, les questions seront totalement différentes de la première salve du 17 mars !
Comme la première fois, le temps sera limité (1 heure maximum) et l’anonymat de chacun garanti afin que les 40 candidats qui seront au final invités à participer à la demi-finale soient le reflet d’une profession compétente et, heureusement, compréhensive …
Les cavistes et les marques : je t’aime moi non plus ?
La nouvelle avait très vite très bien circulé au sein des réseaux de cavistes, qu’ils soient indépendants ou « chainés », et elle avait suscité de nombreux émois. On peut même dire que les esprits s’enflammaient et que «Le vent de la révolte caviste menaçait ».
Une bien mauvaise nouvelle
Derrière cette accroche digne d’un feuilleton populaire, un nouvel épisode illustrant les relations compliquées entre les cavistes et les marques. Entre les deux univers, des liens basés sur la création réciproque de valeurs, teintés de défiances et de suspicions.
C’est l’annonce par la société Brown Forman établissant sa propre société de distribution en France à compter du 1er janvier 2014, qui a mis le feu aux poudres. Début février, la géante américaine informe qu’elle assurera dorénavant en direct la distribution de sa marque Woodford Réserve, déclenchant ainsi une vague d’émotion teintée d’injustice et de colère chez les cavistes. Car la nouvelle stratégie annonce d’emblée une réorientation majeure de la politique commerciale positionnant la marque dans la grande distribution, à grand renforts de soutiens promotionnels notamment lors des fêtes de fin d’année.
Or, cette marque de whisky premium était jusque-là exclusivement distribuée par les circuits prescripteurs, cavistes en tête, et cette annonce a profondément déçu, les cavistes se sentant dépossédés d’un marché qu’ils estiment avoir créé et valorisé, et qui se sentent « trahis ».
« Un grand classique du marketing» commente Hervé Gomas, caviste dans l’Essonne, « un bon importateur ouvre le marché et donne de la notoriété à travers le réseau pro des cavistes, et quand la notoriété est installée, on récupère la distribution en direct et on passe en GMS, à grand coup de promotion et prix cassés en fin d’année. ».
Xième épisode de la lutte des classes ?
De façon générale, de nombreux cavistes s’émeuvent de cette nouvelle « infidélité » des grandes marques.
Pour eux, l’équilibre n’y est pas, les grandes marques en général étant accusées d’utiliser des artisans-commerçants dispersés et qualitatifs afin de lancer leurs produits, pour les en déposséder une fois la notoriété installée, captant ainsi les bénéfices du lourd travail de prescription fait par les cavistes. De là à y lire une nouvelle forme d’expression des rapports de force conflictuels entre les différentes composantes de l’économie, les étendards sont très vite brandis et les rhétoriques faciles. Car la société américaine incarne le gigantisme des «world company » (Brown Forman est propriétaire entre autre de la marque de whisky Jack Daniel’s Tennessee Whiskey, mais aussi de Southern Comfort, Finlandia, Jack Daniel’s & Cola, Canadian Mist, Korbel, Gentleman Jack, el Jimador, Herradura, Sonoma-Cutrer, Chambord, New Mix, Tuaca et Woodford Réserve).
Mais les dynamiques de l’économie sont toujours plus complexes et les complémentarités en général symbiotiques. Car jusque-là, une autre importante société, à savoir Bacardi Martini France, assurait l’importation et la distribution des marques de l’américain tandis que la société Dugas relayait la marque de whisky Woodford Reserve auprès des cavistes. Ce sont donc les aspects stratégiques de ces manoeuvres qui méritent d’être discutées plus que leur principe même.
La solution est jugée insatisfaisante
Pour pallier à la nouvelle orientation de sa stratégie commerciale, le bureau en France de Brown Forman prévoit la distribution d’une nouvelle marque réservée aux cavistes. Mais pour certains le compte n’y est pas.
« Il est urgent de dé-référencer Woodford de nos boutiques et de ne pas accepter un « Woodford » de remplacement » s’enflamme Patrick Jourdain, caviste dans l’Allier et très investi dans la valorisation du métier au travers ses nombreux engagements auprès de la Fédération Nationale des Cavistes Indépendants et au sein du Syndicat des Cavistes Professionnels. « La mise en place d’une série spéciale » chère » ne règle en rien le problème » confirme Hervé Gomas. «Bien au contraire, elle renforce l’image d’un réseau caviste « cher » ».
Même son de cloche du côté de Dominique Fenouil, fondateur du Repaire de Bacchus et Président de la commission Communication du SCP : « Pas d’accord pour ne se retrouver qu’avec des produits hauts-de-gamme invendables alors que l’image de la marque se vend avec de gros volumes dans la grande distribution ! » . « Il est cependant logique, tempère t’il, que le cycle de vie du produit le conduise à s’ouvrir à d’autres distributeurs ; à nous alors de ne pas nous y accrocher en y perdant alors notre image, qui est celle de lanceur de produits ».
Renforcer le positionnement des cavistes
« LA bonne nouvelle c’est que nous l’avons appris assez tôt pour avoir le temps d’atterrir en douceur …cette marque va donc quitter mes magasins et j’espère que nombre de mes confrères prendront la même décision » précise Monsieur Gomas.
Car ce que rappelle cet xème épisode conflictuel entre les cavistes et les « grandes marques » c’est le peu de compréhension du rôle des cavistes par leurs fournisseurs en amont. Une problématique que le développement des sites de ventes promotionnelles par internet va forcément exacerber.
Rappelons que les cavistes avaient déjà réagi sévèrement l’année passée aux tarifs promotionnels adressés par le site CDiscount pour des marques traditionnelles de cavistes et distribuées par la société Dugas et la Maison du Whisky.
Car que ce soit dans la perspective d’ouvrir un marché caviste à la grande distribution ou aux sites de ventes en ligne, c’est le tarif pratiqué par les cavistes qui se trouve fragilisé. Les signaux promotionnels adressés par les autres circuits aux consommateurs construisent des référentiels de prix toujours défavorables aux cavistes, doublement pénalisés par des charges de structures incomparables avec les économies d’échelle de leurs concurrents, et des tarifs à l’achat trop souvent supérieurs à ceux arrachés par les acheteurs des circuits de grande consommation.
Du principe de réalité aux réactions pragmatiques
Pour Eudes Morgan, le directeur général de l’enseigne Nicolas : « Nous ne devons pas non plus rester seul sur notre rocher à « bouder » ces fournisseurs qui, ne nous leurrons pas, se tourneront forcément un jour ou l’autre vers la Grande Distribution ».
« Ceci n’est pas nouveau, rappelle-t-il, et c’est même le sens de l’histoire. Nous ne représentons « que » 7% du marché et cela ne peut suffire car, ne l’oublions pas, ces fournisseurs sont souvent des industriels qui ont des besoins de volumes pour faire tourner leurs usines. »
Car, que les opérateurs économiques en amont tachent d’optimiser une stratégie économique et commerciale qui serve leurs intérêts, c’est la loi de l’économie. Une loi que tout commerçant ne peux que comprendre sous réserve qu’elle soit respectueuse des règles établies afin de permettre des conditions concurrentielles équitables et que ces conséquences soient envisagées à moyen voire long terme… une intelligence commerciale qui serait bénéfique pour tous et réduirait les coûts des frictions entre amont et aval.
C’est globalement ce qu’exprime également Anthony Guette, caviste à Bordeaux spécialiste de whisky et d’alcools rares : « cela ne me choque pas a priori qu’au bout d’un certain temps, une marque s’ouvre à la grande distribution (GD)« . Une modération qu’il nuance cependant « à condition bien sûr que les délais aient été suffisamment larges pour permettre au caviste de valoriser son investissement en tant que conseil-prescripteur. » Et d’évaluer ce délai économiquement viable à 4-5 ans. Mais les visions court terme actuelles fragilisent les cavistes. Et comme je ne vois pas la GD prendre le temps de lancer les marques à l’avenir, nous nous dirigeons vers une situation perdant-perdant. »
Quel rôle pour les cavistes ?
« Le Woodford Réserve va être vendu en Grande Distribution ? réagit Eudes Morgan. Et alors ? Est-ce vraiment un drame ? Ou plutôt une nouvelle démonstration de la force des Cavistes qui ont réussi à lancer un Bourbon dans un marché pourtant saturé.
Et si nous en profitions pour dire à Brown Forman et aux autres que sans les Cavistes cela n’aurait pas été possible ? Que nous avons réussi cela et que nous pourrons renouveler la performance encore et encore. La Grande Distribution ne découvre rien, elle suit. Elle nous suit. Qui, en dehors de nous, les Cavistes, peut faire découvrir un nouveau produit ? »
Un avis que rejoint Dominique Fenouil lorsqu’il rappelle que « C’est notre métier de lancer les produits. Nous sommes des lanceurs et aussi des destructeurs d’image ». Et de rappeler des épisodes Chivas dont l’image de marque s’est effondrée depuis que ses propriétaires ont choisi de se passer des cavistes.
Des intérêts potentiellement convergents
Ce nouveau sujet conflictuel entre « grandes marques » et détaillants s’inscrit cependant dans un contexte favorable à la bonne écoute et au dialogue constructif entre les univers :
« Ce qui pourrait, en revanche, être nouveau, poursuit Eudes Morgan, et à mon avis beaucoup plus constructif pour nous les Cavistes, c’est, par la voix de notre nouveau syndicat, de nous faire entendre de ces « industriels » et être non seulement LE réseau prescripteur qui crée le marché mais aussi, pourquoi pas, l’interlocuteur privilégié dont ils ont besoin pour sentir les tendances et les envies des clients de demain« .
« Donnez-nous des exclusivités pendant 4/5 ans et, vous pourrez, ensuite, faire des volumes avec qui vous voulez, conclue ainsi Monsieur Morgan. Les Cavistes joueront le jeu car nous serons ainsi dans notre rôle de prescripteurs et que, pour nos clients, nous aurons toujours un coup d’avance.»
« Nous voulons de bons produits, compétitifs et une marque associée qui exprime sa qualité …. sans les » coup de pub de fin d’année » de la GMS, si dramatiques sur notre relation clients » résume Monsieur Gomas.
« Si la réglementation nous y autorise, il faudrait réussir à signer une charte avec les alcooliers à chaque fois qu’ils veulent mettre en marché un nouveau produit pour avoir des bons usages commerciaux » imagine Patrick Jourdain.
« En matière de whisky et d’alcools, pourquoi les sociétés productrices ne maitrisent tout simplement pas mieux leur commercialisation des références les plus rares » s’interroge d’une façon générale M.Guette, afin d’éviter les effets de « pillage » des stocks par des consommateurs ou cavistes peu scrupuleux les revendant ensuite plus ou moins par derrière alors que ce devrait être le coeur du marché caviste. Car ces trafics ne sont pas créateurs d’images alors que les productions de ces marques dépendent en général de finances d’entreprise immobilisant durablement des capitaux. Leur rentabilité dépend de la valeur ajoutée construite justement sur la réputation et l’image de la marque, un capital immatériel très regardé dans les bilans d’entreprise. Il serait judicieux de se rendre compte que les cavistes, en tant que prescripteurs, y contribuent largement…
Règlementations des vins et alcools : une lourde épée de Damoclès
Nous nous faisions le relais à l’automne de la campagne www.cequivavraimentsaoulerlesfrancais.fr lancée par l’association Vin et Société pour interpeller les pouvoirs publics sur les aberrations des mesures anti-vins qui se généralisent.
Cette campagne sans précédent a été largement soutenue par la filière viticole et de très nombreux consommateurs et citoyens qui dénoncent le procès en sorcellerie fait à des produits avant tout culturels et facteurs de liens sociaux dès lors que les consommateurs aient pu bénéficier d’éducation au goût et à la responsabilité.
Nous dénoncions donc à cette occasion les attaques en règle faites aux alcools en général, sans nuance pour les vins, que ce soit dans la Mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss) du Sénat (traitant de fiscalité comportementale), dans la future Loi de Santé publique (finalement prévue à l’été 2014), dans le plan gouvernemental de lutte contre les addictions (plan de la MILDT) ou encore dans le Plan Cancer.
Quelles nouvelles du front aujourd’hui ?
Dialogue rompu de façon unilatérale par les pouvoirs publics avec 500 000 électeurs ?
La principale revendication de la campagne avait été la création d’une instance intergouvernementale pour traiter de sujets largement plus transversaux que simplement liés à la santé publique. Depuis, non seulement les messages n’ont pas abouti mais en plus le CMP (conseil de la modération et prévention) qui était la dernière instance de dialogue existante (même si elle ne s’était pas réunie depuis un an) a été supprimée par décret par le Ministère de la santé…
La frontière s’amenuise entre communication et publicité
Depuis, la pression ne s’est pas calmée puisqu’un autre rapport de l’INSERM reprend le souhait de supprimer Internet des supports autorisés de la loi Evin.
Cette attaque, déjà ancienne, est mentionnée dans le fameux Plan Cancer 2014-2019 présenté le 4 février dernier par le Président de la République, au sein duquel on retrouve la probable restriction qui pourrait s’appliquer à l’usage d’internet pour la communication et l’information sur le vin. Cette mesure sera certainement reprise dans la loi de Santé Publique prévue à l’été 2014.
Comme l’ensemble des acteurs concernés, nous nous inquiétons vivement de ces orientations, nouveau pas franchi par rapport à la loi Evin qui n’intégrait pas les réseaux sociaux, encore balbutiants, de ses dispositifs.
Car en effet, en l’absence d’une définition claire de la publicité dans la Loi Evin, toute information (journalistique, oenotouristique, culturelle…) peut être considérée comme de la publicité (condamnations des journaux les Echos, le Parisien et Paris Match). Cette assimilation d’un contenu journalistique à de la publicité a déjà entraîné une forte autocensure des médias pour parler du vin par peur d’une condamnation. La filière vin dans son ensemble, et les cavistes de fait également, se retrouve donc dans l’insécurité juridique. Car, comme l’exprime Audrey Bourolleau, directrice de Vin et Société, « quand on évoque la suppression d’Internet des supports autorisés de la Loi Evin, il ne s’agit pas d’interdire uniquement les bannières publicitaires en ligne mais bien de savoir ce que deviendront les sites Internet et les pages Facebook des vignerons, les pages dédiées à l’oenotourisme ou aux routes des vins dans nos régions ? ». Et que dire des manifestations commerciales ou culturelles locales qui retireraient, de peur d’être attaquées, les sponsorings ou soutiens de commerces concernés (ne parlons pas des lots les fêtes des écoles) ? Comment faire si les mots même de « vins » ou « cavistes » ne sont plus relayés dans les pages facebook ou les emailings, comme le sont certains termes déjà éliminés par les pare-feu mis en place par les entreprises internationales qui, par soucis de dépollution virtuelle, s’arrogent le droit de juger de leur contenu à partir de mots clés jugés tabous ?
Et ce n’est pas tout !
D’autres mesures sont également envisagées, comme le grossissement du logo femmes enceintes et le marquage des unités d’alcool sur les étiquettes de nos bouteilles.
Les études montrent pourtant que les populations à risques sont insensibles à ce type de mentions et que 8 français sur 10 ne savent pas ce qu’est une unité d’alcool.
La filière vin, dont les cavistes, reste donc extrêmement vigilante et s’oppose donc aux marquages incompréhensibles par les consommateurs et appelle les pouvoirs publics à mettre en place une campagne d’information sur les repères de consommation responsable pour que la notion de modération soit connue par tous. « 77% des français ne connaissent pas les repères de consommation mesurée, privilégions l’information et l’éducation plutôt que des mesures déresponsabilisantes qui vont vers toujours plus d’interdits« .
A quelques mois de la prochaine Loi de Santé Publique, un dialogue est décidément indispensable, pour concilier intelligemment exigences de santé publique, développement économique, touristique et culturel de l’économie et la filière du vin en France. Le SCP suit attentivement les évolutions données à ce sujet et n’hésitera pas à son tour à interpeller les pouvoirs public pour vérifier si droit reste donné aux cavistes d’exister …
Rappel : reprendre la main sur la communication responsable
Depuis le début de l’année, les cavistes adhérents du SCP ont la possibilité de diffuser à leur clientèle le Guide de la consommation des vins et alcools. En plus de rappels comportementaux utiles, cette communication des grandes règles à observer en matière de consommation responsable adopte à cette occasion un style informatif et positif qui tranche. Par cet outil, le caviste facilite la bonne compréhension des enjeux comportementaux et ouvre le dialogue. Une opération citée en exemple et qui installe la crédibilité du caviste comme acteur concerné et responsable.
Voir le site www.cavistesprofessionnels.fr/pro/pro pages Actualités syndicales.
Mais si les débats en cours dans les plus hautes instances nationales, nul doute que les réalités politiques et la cohésion sociale se construisent localement. Message à tous les cavistes futurs élus ou impliquées dans les élections à venir : que les vins (et alcools) restent des marqueurs de fêtes, responsables, et continuent de rapprocher les êtres…
Suivi économique des cavistes : de nouveaux outils statistiques pour avancer
De grosses évolutions à venir cette année en matière de suivi statistique du circuit des cavistes. L’étape qui devrait être franchi devrait en effet doter le circuit de ce qui lui manquait encore, à savoir un véritable outil de suivi des ventes en volume et valeur.
Se compter pour compter
Depuis quelques années, personne ne pourra nier que la visibilité des cavistes a été considérablement améliorée et leur poids nettement reconsidéré, que ce soit par les cavistes eux-mêmes qui, se comptant aujourd’hui, se reconnaissent en tant que membres d’une même profession. commençant enfin à construire ensemble des images et discours communs et faisant valoir leurs intérêts et leur voix. Ils sont également de mieux en mieux entendus par leurs fournisseurs en amont qui s’en préoccupent davantage, même si beaucoup de chemin reste à faire.
Au coeur de ces évolutions, un travail discret et difficilement compréhensible, mais qui permet de traduire en chiffres et en valeurs des réalités que beaucoup jusqu’ici se limitaient à décrire sous un angle qualitatif ou anecdotique. C’est le pari, réussi, qu’à fait la société Equonoxe depuis 2006 et qui devrait connaître une véritable évolution cette année.
Plusieurs sources qui se complètent
Les enquêtes par internet qui se succèdent tous les 2 mois depuis 2009 ont permis de construire des indicateurs utiles au suivi de l’activité du circuit : des statistiques sur les paniers moyens, tailles de clientèle, poids des stocks, volumes hebdomadaires par catégories de vins et produits, suivent aujourd’hui les conjonctures vécues par les cavistes appréhendés en tant que circuit économique à part entière.
Depuis 2011, pour compléter ce trend, une enquête téléphonique interroge chaque année tous les cavistes. Car le circuit se caractérise par sa très grande diversité, ce qui fait sa force mais aussi sa complexité d’analyse. Cet exercice de grande ampleur débouche sur des agrégats statistiques forcément anonymes (sauf autorisations explicites des cavistes sur quelques questions spécifiques) et enrichit un observatoire économique des cavistes, au coeur du travail mené par le SCP pour valoriser la profession. L’enquête annuelle 2014 a commencé, merci de votre bon accueil téléphonique des enquêtrices, à votre écoute pour un moment de cordialité et d’information utile.
Un panel de cavistes pour compléter le dispositif
En 2014, nous innovons et allons réorganiser profondément la méthode :
-
l’enquête par emails, allégée, poursuit le suivi des tendances saisonnières et des analyses globales des stocks suivis en tant que « baromètre » du moral des cavistes.
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la centralisation régulière des résultats commerciaux d’un panel de cavistes indépendants volontaires (et équipés de logiciels de cave) va permettre, enrichie des remontées des têtes de réseaux impliquées dans les travaux du Syndicat des Cavistes Professionnels, de reconstituer les volumes ET LES VALEURS des ventes réalisées par les cavistes. Enfin pourrons-nous calculer les véritables parts de marché des cavistes par rapport aux autres circuits de commercialisation des vins et alcools et surtout travailler tous ensemble à les faire progresser. Dans cette perspective, il va sans dire que les cavistes contributeurs seront destinataires de retours d’informations leur permettant de s’autoévaluer par rapport à la concurrence …
Pour toutes questions, vous pouvez nous joindre scp@cavistesprofessionnels.fr
Accessibilité : jusqu’au 31 décembre 2014 pour préparer son étude
La règlementation en matière d’accessibilité des magasins impose la mise aux normes pour la fin d’année sous peine d’amende pouvant s’élever à 45 000 euros. Si l’Etat vient de repousser l’obligation de travaux à 2020 pour les établissements publics, la date du 31/12/2014 reste obligatoire pour le privé.
Le seul report dont vont bénéficier les commerçants est de 3 ans pour la réalisation des travaux, à condition de déposer les dossiers avant le 31 décembre 2014. En cas de non-respect du délai, le contrevenant devra s’acquitter d’une contribution financière globalement comparable au coût d’un dossier.
La FNDE a négocié un tarif de gros avec la Société MECIA pour l’étude de faisabilité, à réaliser obligatoirement avant le 31/12/2014 pour pouvoir demander d’éventuelles exemptions, qu’elle met à disposition des adhérents SCP (tarif de l’étude négocié à 800 euros jusqu’à 60m², 1200 jusqu’à 120m², 1500 jusqu’à 200m² et sur devis au-delà).
La Fédération Nationale de l’Epicerie, des cavistes et des produits bio (FDNE) signale être associée sur ce sujet à la CGPME et UPA pour demander un allégement des contraintes.
Vino Semper, un club de partenaires-privilégiés éclairés, pour franchir ensemble un cap fondamental
Jacquart : s’engager résolument dans la durée
M Jerôme Queige, Directeur Commercial France des Circuits Prescripteurs chez Champagne Jacquart, s’ouvre sur les motivations qui le conduisent à accompagner aujourd’hui le développement en cours des cavistes, en devenant partenaire Vino Semper.
Monsieur Queige, que représentent les cavistes pour votre société ? Un secteur de prescription qualitatif de nos vins, tout à fait indispensable pour atteindre l’objectif de repositionnement de Champagne JACQUART. Lorsque nous avons entamé cette phase en 2009, les cavistes représentaient moins de 5% du C.A sur les Circuits Prescripteurs en France A fin 2013, ils ont dépassé les 20%, ce qui montre tout le travail accompli ces 4/5 dernières années. Nous avons beaucoup investi sur ce secteur, de nombreux partenariats ont été initiés, construits puis mis en place sur le terrain pour la satisfaction de toutes les parties. Aussi, nous souhaitons intensifier notre partenariat avec les cavistes dans les années à venir, le partenariat signé avec Vino Semper s’inscrit donc dans cette stratégie d’engagement sur le long terme. A votre avis, quel rôle joueront les cavistes dans les prochaines années ? Un rôle majeur à mon sens ! Toutes les régions viticoles, que ce soit en France ou à l’Etranger, ont fortement progressé en qualité ces dernières années, les nouveautés et innovations produits sont nombreuses, le caviste doit être LE relais privilégié des producteurs aux consommateurs finaux. C’est aussi pour cette raison que le métier de caviste évolue constamment, iI doit connaître bien entendu les valeurs sûres, les challengers qui veulent faire bouger les lignes mais également, et surtout, toutes les tendances de consommation dont il peut être un acteur essentiel. Le CHR ne doit pas le seul secteur où les marques investissent pour la mise en avant de leurs nouveaux produits. Comment mettez-vous en œuvre cette réflexion dans votre stratégie commerciale ? C’est une stratégie sur le moyen – long terme avec des résultats probants qui peuvent arriver rapidement si les problématiques et besoins des 2 parties sont bien analysés de manière conjointe, le plan d’actions doit impérativement découler de cela, c’est ce qu’on appelle un partenariat gagnant-gagnant ! Merci M. Queige de ces propos qui expliquent l’importance de l’engagement que vous prenez avec nous pendant 3 ans, aux termes duquel de nombreuses avancées auront été possibles.
Sur le site www.cavistesprofessionnels.fr/pro/pro
- L’édito de Yves Legrand
- Le circuit des cavistes aujourd’hui ; Qui sommes-nous ?; …
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