Après une première édition en mars 2019, l’U2P et ses organisations membres ont reconduit l’étude « Les entreprises de proximité au féminin » pour établir un panorama exhaustif et à jour de la place des femmes dans les entreprises de proximité : artisanat, commerce et professions libérales.
Cette étude commandée par l’U2P en partenariat avec MAAF, et réalisée par l’Institut supérieur des métiers (ISM), recèle des enseignements précieux sur les grandes dynamiques touchant les métiers de proximité, bien plus féminisés qu’on ne pourrait le croire, qu’il s’agisse des cheffes d’entreprise, des salariées ou des apprenties. Elle révèle aussi le ressenti des cheffes d’entreprise par rapport à leur choix entrepreneurial.
Des dirigeantes plus nombreuses et plus diplômées en quête d’indépendance
On compte ainsi 1 060 000 femmes à la tête d’une entreprise artisanale, commerciale ou libérale, contre 800 000 en 2017. Elles représentent désormais 40 % des chefs d’entreprise du régime indépendant.
Les disparités tendent à s’estomper mais elles restent toutefois importantes selon le secteur d’activité.
Les femmes dirigeantes sont en outre plus diplômées, en moyenne, que leurs confrères masculins : 55 % sont diplômées du supérieur contre 39 % chez les hommes, et ces derniers sont 13 % à n’être titulaires d’aucun diplôme ou uniquement du brevet des collège, contre 8 % des femmes dirigeantes.
L’étude s’est également penchée sur les motivations des femmes qui entreprennent dans les métiers de proximité. Le principal facteur cité est le désir d’indépendance, qui arrive en tête pour près de la moitié des répondantes (49 %), suivi de la passion pour le métier et du besoin d’accomplissement et de sens.
Une féminisation importante avec de fortes disparités
Les entreprises de proximité emploient 1 660 000 femmes, soit 45 % de leurs 3,7 millions de salariés, une part en hausse et qui concerne la majorité des secteurs, y compris l’artisanat du BTP (13 % contre 11 % en 2017).
Le choix des métiers demeure toutefois centré sur les services et les fonctions supports. Des métiers comme le secrétariat (97 % de femmes), la vente (77 %) ou la préparation en pharmacie (79 %), restent ainsi très fortement féminisés.
Si l’écart salarial subsiste, il continue de se réduire, à 12,9 % contre 13,2 % en 2017.