Le comédien François-Xavier Demaison a accepté la proposition que lui a faite Yves Legrand, président du Syndicat des Caviste Professionnels, de parrainer le Concours du meilleur Caviste de France 2018.
Pourquoi ce choix ? Parce que ce touche-à-tout, à la fois acteur, interprète, stand uper, etc, incarne merveilleusement ce qui rend la profession si dynamique.
Et parce que, comme ses prédécesseurs, Pierre Arditi (Parrain 2014) et François Berleand (Parrain 2016), ces grands passionnés de vins savent comme le divin breuvage permet d’élever l’âme.
D’ailleurs, il suffit d’écouter FXD pour en être convaincu. C’est la CURIOSITÉ qui l’anime et le fait avancer … et c’est le mot qu’il associe le plus facilement aux cavistes.
Les cavistes nourrissent son insatiable curiosité
En plus, il leur ressemble beaucoup !
Une génération d’abord : né après les trente glorieuses, les natifs du début des seventies s’installent progressivement aux commandes de la société à laquelle ils apportent un regard conscient de l’énormité des enjeux à affronter et néanmoins positif.
Constat conforme à la moyenne d’âge des cavistes, ceux qui n’ont jamais connu les années fastes des sixties, ont grandi avec la certitude que l’avenir serait compliqué, découvert la musique avec les mange-disques, vécu la fin de la télé en noir et blanc et des banquets familiaux plantureux et interminables en province, se sont éduqués à la mondialisation avec Dorothée et ont nourri la libre circulation de l’information. Une signature très contemporaine que FX incarne dans de nombreux rôles dans lesquels chacun se retrouve humainement et auxquels il apporte un ton toujours juste, pragmatique, sincère.
Comme de nombreux cavistes qui ont choisi de quitter des carrières professionnelles qui ne les remplissaient pas, ou plus, FX est guidé par la passion et l’énergie qu’il puise dans une forme d’hédonisme sereine et dynamique. Fiscaliste à New York, c’est la prise de conscience de la précarité de la vie qui explose pour lui en 2001 avec les tours du World Trade Center et le conduit à changer radicalement d’orientation. Sa carrière cinématographique est donc relativement récente mais déjà bien remplie.
La dimension sympathique et accessible du personnage public fait de lui un des acteurs français les plus appréciés ; il enchaine les succès, passant de la toile à la scène en parfait professionnel habitué à gérer un agenda hyperchargé qu’il veille à laisser ouvert à des moments d’amitié et de partage.
Il faut dire que la facette publique du personnage est parfaitement en accord avec ce qu’il semble être vraiment au fond, célébrant de façon jubilatoire ce qui fait le plaisir de la vie, la gastronomie, les belles rencontres et sa passion des bons vins.
Monsieur FXD, Pourquoi avez-vous accepté d’être parrain du Concours du Meilleur Caviste de France 2018 ?
Parce que je suis passionné PAR le vin et que les cavistes ont beaucoup participé à la montée de cette passion. J’y ai créé des amitiés, découvert des personnalités étonnantes. Et puis j’ai accepté POUR Yves Legrand, président de cette belle profession qu’il incarne magnifiquement.
Vous êtes un grand amateur et connaisseur de vins. A part les vins du Roussillon, puisque vous résidez régulièrement dans cette région que vous avez renommé « nouvel eldorado du vin », quels autres péchés mignons ?
Les vins corses ! Par exemple les vins que propose Nicolas Stromboni, à la fois caviste, restaurateur et qui fait lui-même du vin ; il vient d’ailleurs de sortir un super livre « Du Vin, du Pain, des Oursins » et chez lui je découvre toujours des sublimes bouteilles. Mais je ne cesse de découvrir de nouvelles merveilles dans les autres régions aussi …
Vos découvertes récentes ?
Plein !
Les chenins en ce moment…
Le Roussillon…
Récemment en Champagne l’Accomplie, en premier Cru, de Fréderic Savart, qui est absolument sublime …
Et tellement d’autres.
Qu’est ce qui évolue dans l’univers des vins actuellement selon vous ?
Peut-être davantage d’ouverture d’esprit ? J’ai l’impression que du côté du consommateur, il fait évoluer ses gouts, se « déparkerise » peut-être même si je n’aime pas ce genre de polémiques pénibles et que de toutes façons j’adore les bordeaux.
Vous avez récemment déclaré dans Le Monde que vous fonctionniez « à flux tendu ». Donc vous vous réapprovisionnez régulièrement ? Vous fréquentez un ou plusieurs cavistes ? Pourquoi ? Vous êtes du genre hyper fidèle et afficionado de « votre petit caviste » ou vous cultivez une gamme large ? Qu’est ce que vous y cherchez de particulier ?
Je suis à la fois fidèle et à la fois curieux de découvrir. Donc bien sûr j’ai des vrais amis cavistes, que du coup j’ai plaisir à voir régulièrement, comme Thomas BRAVO-MAZA dans le 2ème arrondissement (DiVins) ou mon ami Sylvain PUECH qui n’a que 30 ans et qui me fait découvrir les vins du Roussillon ou bien sûr mon caviste de Thuir.
C’est vrai que j’achète aussi beaucoup en direct aux vignerons, mais chez le caviste j’achète l’échantillon. Car j’aime de toute façon aller à la rencontre de tout cet univers donc quand je rentre chez un caviste, c’est un moment de détente. Je peux y rester une heure.
Selon vous, quel est le rôle du caviste ? Comment percevez-vous la profession ? Comment évolue-t-elle selon vous ?
Il y a de plus en plus de cavistes exigeants, sur les vins natures ou autres.
Ce que je partage avec eux c’est cette curiosité, qui permet de découvrir toujours. Ce sont des éducateurs au vin.
Et puis c’est ce rôle social tellement important ! Il y a un an, un copain de Marseille m’avait invité et parce qu’il savait que je m’y connaissais en vin, il a demandé des conseils à son petit caviste. Et bien celui-ci connaissait les vins que j’aimais ! C’est-à-dire qu’il avait fait la démarche de se renseigner et il a fait une wine list sublime ! Et en plus raisonnable en termes de budget ! Cette gentillesse, c’est tellement agréable et précieux !
Le caviste est un vrai conseil. Il s’adapte avec un rapport qualité-prix imbattable… C’est une profession vraiment utile. Je suis vraiment ravi de participer à ce concours.
C’est quoi un « bon caviste » pour vous ?
Il y a des cavistes qui ont la connaissance, ce relationnel avec le vigneron qui me passionne. En fait je n’ai jamais rencontré un mauvais caviste.
Et puis c’est ce relationnel-là, cette envie de faire plaisir, c’est ça qui relie le caviste à l’artiste.
Ce n’est pas rien, c’est une vraie responsabilité de conseiller quelqu’un pour un déjeuner ou un diner, car ce sont des moments qui peuvent renverser une vie. Ce sont des moments très importants socialement.
Comment concevez-vous votre rôle de parrain ?
Avec beaucoup de bienveillance. J’ai prévu de participer toute la journée, pour le plaisir de me trouver avec des gens bien.
Alors, rendez-vous le lundi 15 octobre pour une Finale qui sera forcément très disputée et que l’on clôturera de façon festive et chaleureuse !
D’ici là, bons préparatifs aux demi-finalistes, prochaine étape le 10 septembre,
au Château de Belgrave !
Pour tous renseignements: www.meilleurcavistedefrance.fr
Les prochains rendez-vous de 2018
- Demi-finale : le lundi 10 septembre 2018 (accueil la veille), au Château de Belgrave (33).
- La grande finale : le lundi 15 octobre 2018, à Paris, en présence de leurs comités de soutien et des cavistes qui souhaitent assister aux épreuves.