Rêvons ! Et levons nos verres à l’enterrement de la grande distribution à la française !

Rêvons à la fin du modèle hyperconsumériste, celui qui a fait les heures de gloire de la France des trente glorieuses … et qui précipite aujourd’hui le décrochage des classes moyennes, dont les pouvoirs d’achat ne souhaitent même plus acheter les produits archi low cost des spécialistes du commerce de masse… au plus grand profit de leurs actionnaires.

Walt Disney et la grande distribution au chevet d’Amélie Poulain ?

Mais attention de ne pas rêver béatement trop longtemps, ce n’est clairement pas le moment de se retrouver dans le rôle du dindon (pour ceux qui, ayant vécu à des époques ou dans des territoires adaptés, ont pu en voir « en vrai ») de la farce !

Car bien que pointées du doigt comme principales responsables de l’asphyxie du modèle agricole français, étranglé par des centrales d’achat toujours plus exigeantes et sans état d’âme, le discours de M. Bompart et de ses collègues est inquiétant : justifiant les charrettes de licenciement par la nécessité de réadapter les modèles à l’évolution du commerce digital et des nouvelles attentes du consommateur, ils deviennent tout doucereux pour vanter le dynamisme du « retour à la proximité ». Ils ont beau jeu de vanter les mérites du petit commerce et de son corollaire qualitatif qui fait le succès des nouveaux commerces de bouche et renouvelle progressivement les grands centres urbains…!

Consommer moins, mais mieux.

C’est assurément ce qui accompagne  le regain d’intérêt des français pour les « bons produits ». Moins de transformations, moins de colorants, moins de sucre, plus de goût … La tristesse qui a envahi nos cœurs à l’annonce de la disparition de Paul Bocuse est à la mesure de cette passion renouvelée des français pour la cuisine, la Vraie cuisine. La Bonne cuisine … Ce qui redonne de la valeur au sourcing et récompense l’effort qualitatif fait par les commerçants de terrain pour dénicher le bon produit … au bon prix.

Mais attention aux récupérations et à livrer à une Grande distribution déguisée ce qui fait la force de nos commerces de bouche. Déjà les produits Bio poussés à l’eau ne suffisent plus à garantir la qualité attendue et la mode des « Circuits courts » masquent des productions industrielles éloignées des attentes, des  concepts artificiels et récupérateurs qui inquiètent. Qui replacent du coup aussi le  commerçant comme intermédiaire de confiance.

Les cavistes sont non seulement des spécialistes mais aussi des acteurs des dynamiques de vie des quartiers dans lesquels il/elles sont installé.e.s.

Capables d’apporter Conseils et sélections originales et différenciantes, ils/elles incarnent les produits qu’ils vendent … et les valorisent, ce qui permet de pérenniser leur production.

La nouvelle formule du grand magasin Printemps, rachetée par le Qatar, sublime le Gout à la française, cet art de vivre que viennent chercher les touristes et qui reste associé à l’image de la France. Son inauguration récente, propulse l’enseigne caviste Le Repaire de Bacchus comme symbole de l’univers des vins et alcools vis-à-vis de ses publics.

C’est un beau message, certes c’est une belle réussite pour son dirigeant qui, fondant dans les années 1980 sa première boutique, rayonne aujourd’hui sur 40 points de vente parisiens dont ce nouveau fleuron.
Mais c’est aussi une reconnaissance du rôle du Caviste, clairement plébiscité quant à son rôle d’intermédiaire incontournable ! Le vin a besoin de cet intermédiaire pour rayonner !

Des tarifs « à la coupe » pour les cavistes !

Un rôle qu’il nous faut continuer à faire reconnaître et à défendre : pourquoi cette discrimination entre la restauration et les cavistes ? Comment justifier ces grilles tarifaires moins chères de 10 à 15 % pour les premiers sous-prétexte que le Champagne servi « à la coupe » implique des manipulations (réelles) mais qui ne reconnait pas le travail du détaillant des seconds.

Alors que pour vendre aux entreprises et aux établissements gastronomiques, il faut savoir non seulement panacher mais livrer, assurer le conseil pour la carte des vins etc. de nombreuses interventions directes qui font le professionnalisme du caviste … mais que trop de fournisseurs ne perçoivent pas et surtout ne valorisent pas.

Justement, contrairement à la grande distribution, le rôle du caviste ne se limite pas à attendre à la caisse que ses clients choisissent en rayon. Il/Elle intervient dès l’accueil dans le magasin et conduit toute la vente … et le service après-vente. Et c’est ça qui fait le succès des commerces de proximité : une relation au Client de qualité ET des produits de qualité.

« Cavistes, des Métiers de passion » : le 12 février prochain, une table-ronde dans le cadre du salon VinoVision

Si la qualité et l’originalité de l’approvisionnement est bien souvent la marque de fabrique du Caviste lui-même, le succès de ce cocktail dépend aussi de ceux et celles qui, dans les magasins, assurent la qualité de cette relation au client. La Commission Formation du Syndicat des Cavistes professionnels travaille pour stimuler les vocations et préparer les cavistes et leurs futures recrues à bien cerner l’étendue de leurs atouts pour développer les magasins.

Nous animerons à cet effet, en partenariat avec la Fédération Nationale de l’Épicerie, des Cavistes et Commerces Bio (FNDECB), une table ronde le lundi 12 février prochain dans le cadre du salon VinoVision (Porte de Versailles).

Le président de la commission, M. Patrick Jourdain viendra y rappeler les enjeux pour le métier de se projeter dans des relations clients complètes et professionnelles ; ce sera aussi l’occasion de revenir ou de présenter le CQP de Caviste-Conseil, diplôme reconnu par la Convention collective et d’entendre des cavistes témoigner des enjeux de la montée en compétence de nos collaborateur-rice.s

Pour tous renseignements ou réserver votre entrée au Salon, vous pouvez nous joindre ou vous rendre sur le site du Salon Vinovision.

Pour ne pas se laisser berner par les nouvelles sirènes des concurrences massifiantes, les cavistes se prennent donc en main.

En 2017, le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) a rassemblé 25% de la profession !

Une représentativité exceptionnelle, surtout pour un aussi jeune syndicat (né en 2011)  qui illustre la pertinence du travail de fond que nous menons pour donner à la profession à la fois ses lettres de noblesse, pour la faire basculer dans une modernité saine et sereine et pour faire vivre ce qui fait sa force : sa diversité !

Une nouvelle Lettre d’informations des cavistes : pour ouvrir toutes les portes en 2018

Le sommaire de cette nouvelle Lettre d’informations des cavistes en atteste, avec des contenus qui abordent toutes les problématiques cavistes :

• Pour rester fort.e.s, tenez vous au courant des mesures qui vous concernent grâce à nos Brèves réglementaires, sociales et juridiques ;

• Anticipez aussi, pour bien vous préparer, les aléas qui s’imposent à nous. Les conséquences de la petite récolte vont permettre de tester grandeur nature la solidité du circuit, un premier aperçu des réactions des uns et des autre et de la façon dont les cavistes vont gérer la pénurie attendue …

• Comme tous les deux ans, 2018, c’est l’année du Concours : une compétition de grande qualité et motivante qui transforme ses lauréats et stimule tous ceux qui se lancent dans l’aventure, avec l’état d’esprit positif et sportif qui caractérise les cavistes… Les inscriptions sont ouvertes et c’est l’occasion de prendre connaissance des rares évolutions données à la formule par rapport à la précédente.

• La relation des clientèles avec l’alcool évolue aussi et de nombreux cavistes se sont ouverts maintenant à un univers Bières qui a créé de nouvelles belles histoires, plus urbaines, plus inspirés des modèles anglo-saxons.

Comment se passent les fêtes de Noël dans les nombreuses boutiques de cavistes hyper spécialistes ? Focus sur un marché qui renouvelle les codes et enracinent encore plus les cavistes dans leur rôle de relais incontournables des produits authentiques.

• Enfin, nous terminons par les bons vœux des coopératives partenaires des cavistes : elles réaffirment, malgré cette conjoncture difficile pour tout le monde, leur engagement vis-à-vis du circuit qu’elles prioriseront, rappelant à cette occasion les démarches de fond qu’elles ont mis en place ces dernières années.

 Et une nouvelle Actualité sur le site professionnel du SCP : Les règles à bien respecter pour communiquer sur les vins et les alcools.

Que 2018 vous soit agréable et savoureuse sur tous les plans !

Pour consulter tous ces éléments et soutenir la démarche portée par le SCP, n’hésitez pas à y adhérer … en ligne si vous le souhaitez !

Pour toutes questions ou remarques, n’hésitez-pas à nous contacter